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Clowns Sans Frontières à Kinshasa

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21 mars 2011

Note de motivation Clowns Sans Frontières - RD

csf_rdc

 

Note de motivation

Clowns Sans Frontières - RD Congo est une Association Sans But Lucratif de droit congolais qui a pour objectif de contribuer à l’amélioration du quotidien des personnes en situation difficiles en particulier les enfants des rues, en accompagnant et appuyant les projets des ONGs, des Organisations Internationales et des associations de la société civile, au travers d’activités artistiques.

Partant des attentes de la population environnante, de voir le Centre B.B.S disparaître, après plusieurs rapports, démontrant le bizarre comportement des enfants (filles). Considérant aussi que la population ignore  qu’elle est face aux « enfants » qui, dans la plus part des cas, ont eu à subir des traumatismes physiques et/ou psychologiques. Ce Centre était pour elles une bouée de sauvetage. Elles y ont placé la confiance précoce, une façon réintégrer dans la  vie communautaire.

Face à cette situation préoccupante, Clowns Sans Frontières RD Congo veut prêter la main forte à MEDECIN DU MONDE (France) pour résoudre le problème et créer un climat de confiance entre la population environnante, le Centre et les enfants tout en mettant sur pied des activités artistiques qui changeront l’image de ces filles à l’endroit de cette dernière.

Objectif

Cet objectif se décline en sous objectifs:

 

-       Contribuer à la réinsertion sociale des filles fréquentant le centre BBS

-       Permettre à toutes et tous d’assister à des ateliers et spectacles

-       Permettre aux filles en situation difficiles d’être informé et sensibiliser au travers d’activités artistiques

-       Promouvoir une meilleure connaissance des différentes cultures

-       Contribuer à la paix entre les filles du centre BBS et les voisins

Qui sont-ils ?

Ce sont tous des artistes, représentant toutes les disciplines du spectacle vivant, réunis autours d’un idéal et une envie de vouloir travailler ensemble au profit des enfants de la rue et des personnes en situation difficile et de leur apporter des moments de joie et de plaisir au travers d’activités artistiques.

Ils sont comédiens, musiciens, danseurs, chanteurs, acrobates.

 Objectif principal

- contribuer au changement de l’image du centre B.B.S (des filles) face à la population.

Il se décline en plusieurs sous objectifs :

-Apprendre aux enfants à faire leur propre lecture intérieure et celles des autres

- Mettre la créativité et l’imaginaire de l’enfant au service du jeu

- Acquérir des techniques artistiques porteuses de valeurs collectives (esprit d’équipe, solidarité, écoute, confiance dans l’autre, respect de l’autre, …) et de valeurs individuelles (estime de soi, confiance en soi, rigueur, concentration,..)

- valoriser auprès de la société la situation des enfants du Centre B.B.S

- renforcer les liens entre les enfants de la rue et les éducateurs sociaux

Bénéficiaires

- Les encadreurs ou éducateurs qui s’occupent des activités artistiques.

- Enfants bénéficiaires directs (participants réguliers aux activités)

- Enfants bénéficiaires indirects (assistant à une ou plusieurs représentations des enfants ou de CSF - RDC)

- La population (assistant à une ou plusieurs représentations des enfants ou de CSF – RDC)

Activités

- Ateliers réguliers d’initiation aux pratiques artistiques pour les enfants (théâtre, musique, danse, chant, marionnette, percussion, conte, Acrobatie)

- Création d’un spectacle par les enfants.

- Restitution du spectacle des enfants à la population environnantes.

- Présentation du même spectacle pour la population et dans d’autres centres qui accueillent les enfants de la rue

- Mise en place d’un groupe élargi de transmission d’expérience, regroupant les éducateurs du centre

- Mise en place d’un groupe de suivi et d’échange regroupant tous les partenaires du projet

Résultats attendus

 Afin d’atteindre les objectifs spécifiques du projet plusieurs activités seront développées. Elles n’ont de sens que si elle s’appuie sur le travail des éducateurs sociaux et du personnel. CSF-RD Congo s’inscrit dans le cadre de cette prise en charge globale. 

Partenaires

Médecins Du Monde (France), Unicef, Centre BBS, CSF-RDC, CSF-FRANCE

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10 mars 2011

Carnet de route du 10 mars

Samedi matin, nous jouons à CHERO (Centre d’hébergement des enfants des rues orphelins), dans un quartier de Kinshasa, un peu à l’écart du va et vient incessant de la cité. Nous devons garer le bus bien avant d’arriver au centre, le sol n’est plus vraiment praticable et surtout la route se réduit à un chemin piétonnier. Nous nous partageons le matériel et continuons à pied jusqu’à l’espace de jeu, jusqu’aux enfants. Le chemin est jalonné  de parcelles familiales, de nombreux enfants s’approchent et nous saluent de l’habituel « mundélé ! Mundélé ! » (des blancs ! Des blancs !). Nous avançons dans le sable et les petits ruisseaux d’eau à enjamber, les déchets en tas, les coq et les poussins.

Au centre, les enfants sont déjà là. C’est un peu différent des autres endroits, on dirait un village miniature, tout est petit: les bâtiments pour l’école, pour la vie quotidienne, pour les soins; la cour extérieure est un tout petit espace de sable, mais les enfants sont nombreux, d’autant qu’ils sont rapidement rejoints par les enfants des parcelles voisines. Deux éducateurs sont là, en peu de temps ils rassemblent les enfants, sortent des bancs d’écoliers dans la cour, tout le monde se resserre dans le peu d’ombre présent. Nous mettons un peu de temps à nous installer, une fois de plus, il faut s’adapter car notre espace de jeu est réduit de plus de moitié. Pour honorer notre présence, les enfants ont préparé un sketche de quelques minutes. Ils sont maquillés et sous le regard vigilant de leur éducateur, trois garçons jouent pour nous une scène de théâtre. Nous apprécions cette délicate attention, l’ambiance est douce et conviviale, c’est à nous de jouer.

L’équipe est en forme, la petite taille de l’espace nous encourage à canaliser et recentrer  l’énergie, nous ne nous dispersons pas, c’est bénéfique pour l’ensemble du spectacle. Aux premiers rangs il y a beaucoup de tous petits, et derrière, debout sur les tables, des plus grands. De part et d’autres, les rires et les applaudissements vont fuser pendant les 45 minutes du spectacle. Les tableaux s’enchaînent bien, c’est fluide et généreux, nos trois princesses progressent de jour en jour, elles sont concentrées et sérieuses, même dans les coulisses l’organisation s’améliore nettement, nous prenons vraiment du plaisir ce matin. À la fin du spectacle, les éducateurs chargent les plus grands de nous accompagner jusqu’au véhicule, ils nous aident à porter notre matériel, nous restons un moment à discuter avec eux, puis nous reprenons la route.

Pas d’autre représentation prévue aujourd’hui, nous rentrons à la parcelle. En plus de toutes les activités quotidiennes du centre culturel Starlette la femme, où nous vivons, (cours de français, d’anglais, micro commerce, réunions, répétitions de compagnies …), le week-end est réservé aux enfants du quartier. Lorsque nous rentrons ils sont une vingtaine sur scène, ils dansent, chantent, sous le regard protecteur de Starlette. Ils semblent ravis de notre présence, nous voici spectateurs, et pour nous c’est un beau moment de détente; les filles regardent avec attention, Reagan s’installe aux percussions, nous déjeunons sous le soleil, dans les chants des enfants. Nous lavons (enfin !) les costumes, des sceaux des mains qui frottent, de l’eau bien sale sort des premiers bains, nous tendons une grande corde, ce sera sec en un rien de temps. L’après midi va couler doucement, petit à petit, chacun rentre chez soi, sans empressement.

Dimanche est une journée particulière, nous partons pour un voyage, nous allons jouer à Kinkolé, à deux heures de route de Kinshasa. Le rendez-vous est fixé à 7 heures, nous partirons vers 9 heures… Il est judicieux d’avoir choisi le dimanche pour une telle expédition, les embouteillages sont bien moins importants et nous quittons le cœur de la ville sans grande difficulté. Nous voici lancés sur la route, après l’aéroport, ça roule bien, nous avons la sensation de partir loin, de quitter Kinshasa et d’entrer un peu dans la République Démocratique du Congo.  Ce n’est qu’une impression, agréable certes, car en réalité, nous n’allons pas si loin. Mais déjà nous apercevons le fleuve, le vent circule dans le bus, Papa Jeannot allume la musique, l’excursion a un air de départ en vacances…

Après deux heures de route, nous traversons le cimetière de Kinkolé, immense étendue de sable, de pierres, de croix plantées dans tous les sens, au bout de la route, dans un semblant de désert, quatre bâtisses en ciment, c’est l’orphelinat où nous venons jouer. C’est un endroit très calme, isolé, où les enfants vivent en famille d’accueil. Chaque maison, il y en a quatre, est une famille où les parents élèvent  leurs propres enfants et entre 12 et 15 enfants adoptés. Il y a des petits, des plus grands, des filles et des garçons, une cinquantaine en tout. Ils s’installent sous l’arbre, d’abord pour l’office dominical puis pour le spectacle. Nous allons jouer sous un soleil de plomb, dans les coulisses, l’eau coule à flots dans les gorges et sur les têtes, nous restons prudents car la journée ne fait que commencer , il faut tenir.

Cette fois, l’espace est immense, nous sommes minuscules au milieu de la grande étendue de sable et de nature, c’est assez surprenant, presque surréaliste de jouer ainsi, nous arrivons à capter l’attention des enfants et des adultes. La scène de l’arrivée du moustique jaune fait sensation, les premiers rangs ont peur, nous prenons des libertés et jouons davantage avec le public, proche, nous prenons plus le temps de poser les différents tableaux.

Les filles sont détendues, le public charmant, les responsables de l’orphelinat nous sont reconnaissants de ce déplacement jusqu’à eux (ils n’ont pas souvent de visites de la sorte), notre venue prend une allure officielle lorsque nous signons le livre d’or. En effet, nous sommes comme une « délégation officielle », car Papa Ambroise, membre actif du REEJER, ( Réseau des éducateurs des enfants et des jeunes de la rue) nous fait l’honneur de sa présence, nous sommes donc en partenariat Clowns sans frontières France, Clowns sans frontières RD Congo et REEJER. C’est important pour nos hôtes et la présence de Papa Ambroise est capitale pour la suite du projet, car si l’idée de poursuivre de telles actions, c’est-à-dire d’intégrer des enfants des rues à une démarche artistique semble pertinente (de plus en plus), le REEJER en sera le pilote principal, il est donc très important qu’ils puissent voir, sur le terrain, l’impact de la démarche. Nous signons le livre d’or, respirons un peu la douceur du lieu en jouant avec les enfants (pour une fois, nous ne sommes pas dans l’urgence de partir tout de suite), puis nous reprenons la route car nous sommes attendus quelques kilomètres plus loin pour une deuxième représentation.

Nous voici à l’AFD, un autre orphelinat de Kinkolé; c’est beaucoup plus petit (une cour minuscule et deux bâtisses), il y a dix enfants, des garçons surtout, qui vivent là sous le regard bienveillant de Maman  Odrade, de ses collègues et des gens du voisinage. C’est une initiative différente de ce que nous avons vu pour l’instant et assez singulière. Cet endroit est en grande partie une démarche personnelle de Maman  Odrade, elle n’a que très peu d’aide et se dit isolée et dans la difficulté. En effet, lorsqu’elle a recueilli ces enfants, ils étaient petits, les frais de nourriture étaient raisonnables et elle s’en sortait grâce à l’article 15 (l’article 15 est une rhétorique au Congo, chaque fois qu’aucune structure, aide, possibilité n’existent et qu’il faut se débrouiller seul, « bricoler  avec les difficultés », les congolais disent « article 15 », « débrouillez vous », c’est faire le constat avec humour que  justement, dans bien des cas, aucun article n’existe ….).

Son mari était pécheur, et cela avait son utilité, aujourd’hui il est malade et ne peut plus pêcher; les enfants ont grandi, ils ont besoin d’une alimentation plus complète, et Maman Odrade arrive  difficilement à joindre les deux bouts. Cependant, nous sommes accueillis avec un grand enthousiasme, les mamans sont apprêtées, les enfants installés, le voisinage prêt à trouver sa place dans la parcelle pour l’occasion. Nous réduisons de nouveau notre espace scénique, et c’est parti pour la dixième représentation. Nous avons chaud, nous sommes un peu dans un four, et nous commençons à sentir la fatigue (enchaîner deux représentations à 35 degrés Celsius est une belle expérience d’endurance …). Tout se déroule bien cependant, les moments de chant choral sont très puissants, l’écoute est solennelle  et tendre; une journaliste de la radio nationale est là, elle enregistre nos chansons en direct. Le spectacle se termine dans la sueur et le calme de Kinkolé.

Nous ne sommes pas pressés de partir et c’est tant mieux car une très belle surprise nous attend, les mamans de l’orphelinat et les voisines nous ont préparé un repas, du vin, des bières, des sucrés, des fretins (petits poissons du fleuve, de la taille des éperlans, met exceptionnel et très apprécié), sandwich aux sardines, shikuang, c’est toujours surprenant d’être accueilli avec tant de générosité là où justement l’article 15 sévit durement; l’hospitalité est une valeur fondamentale.

Nous passons un moment rare, nous parlons, nous rions, nous sommes bien contents de partager un vrai moment, l’équipe le mérite bien et nos hôtes encore plus. Nous sommes au cœur d’une reconnaissance mutuelle qui réchauffe les esprits et donnent un sens à nos engagements mutuels. Nous reprenons la route, ravis, d’autant que Pitschou nous a réservé la (rituelle) halte aux bords du fleuve, sous les paillottes, dans l’herbe et le sable, nous sommes en PAUSE, bien appréciée.

Charlène est là avec Joyce et Carmen est venue avec Dariana (elle a deux ans), il y a donc aujourd’hui deux jeunes nurses du centre, et nous avons emmené Rabbouny pour l’occasion. Tous ces jeunes gens découvrent le lieu, c’est les vacances, nous faisons tourner le manège pour eux, Dariana glisse sur le tobbogan, nous faisons un tour de pirogue et certains se baignent un long moment, c’est la fête. Maman Jolie, éducatrice de BBS est là aussi, et nous en profitons pour parler du projet, la discussion est très intéressante et nous apprenons des choses qui seront importantes pour la suite, notamment sur le vécu des filles, leurs rapports aux autres filles du centre depuis quinze jours, les choses qu’elles ne nous disent pas directement.

Dans le camion du retour, pratiquement tout le monde dort ou s’assoupit, la nuit tombe, la journée a été riche en implication et en partage, demain c’est pause…

5 mars 2011

Carnet de route du 5 mars

Ca y est cela fait deux semaines que nous sommes ici. Ce temps précis paraît être 2 jours ou bien 2 mois c’est tout à la fois.

Comme le dit Papa Audy, l’ « équipe » est au grand complet. Elle est motivée, motivante, étonnante et surtout au bout de 13 jours, soudée. Les représentations au nombre de 10 se sont passées, bien passées dans les différents centres pour enfants des communes de Kinshasa. Nos apprenties comédiennes ont avancé, évolué, changé durant ces jours de jeux mais aussi de vies passés ensemble.

Le premier jour de création, le lundi 27 février, les clowns se réunissent pour la première fois. Les filles du centre BBS ne sont pas toutes là, l’une d’elles manque, Carmelle, un problème de deuil la retenant ailleurs. On est là, assis autour d’une table, buvant du thé, du café, mangeant des beignets ou des sandwichs à l’omelette. Chacun regarde son voisin, les grands observent les filles, les filles discutent entre elles, un peu intimidées, piquent un instrument de musique et pianotent dessus, détachées. On sent l’envie mais le courant n’est pas encore arrivé. On attend, on se sent, on se regarde et bientôt Papa Audy va nous faire monter sur scène pour commencer à travailler, à partager par le jeu, à se rencontrer par ce conducteur qu’est l’art entre personnes de différentes cultures.

Je me rappelle de l’arrivée des filles.

Charlène, tressée à base de perles et de fils de laines. Un visage dur, soutenant, touchant. A ses côtés une autre jeune fille, employée comme nounou pour l’occasion, portant dans ses bras Joyce, bébé de 4 mois, fille de Charlène. Si jeune fille déjà maman. On sent dans le visage de Charlène, une détermination, une force de leader, une jeune fille voulant faire et être avec les autres. Discrète (au début), peu bavarde (au départ) et attentive à chaque geste des personnes présentes.

Bebita, quant à elle, visage très fermé, interrogative, renfermé sur elle-même et tourné vers les gens qu’elle connaît. A l’écoute de Reagan et se concentrant sur les instruments de musique que celui-ci avait emmené. Elle ne regarde pas vraiment, n’écoute pas vraiment (Bebita est originaire d’Angola, elle parle le lingala mais très peu le français). Mais on sent qu’elle s’interroge, qu’elle se pose des questions, qu’elle est curieuse de ce qui va se passer. Elle n’a pas de coiffure contrairement aux autres filles, est venue avec un pagne et ne sait pas trop comment se tenir. On commence par lui acheter un pantalon pour travailler et la première séance de travail peut démarrer!!!

Cette séance commence par un cercle où l’on chante et danse, pour se réunir, se chauffer les voix, les corps et pour se regarder. Le travail se poursuit avec la présentation de ce que les filles ont appris pendant les ateliers de danse et de musique avec Reagan. Elles sont toutes les deux sur scène avec Widjo, elles se lâchent, ne voient pas les gens qui les regardent, n’en sont du moins pas dérangées. Elles sont en confiance, en repère avec Reagan et Sidi, chefs d’orchestre de ce temps de travail.

Puis pour ne pas les laisser travailler « seules », les artistes s’y mettent. Un travail de chœur commence pour lancer la trame du spectacle et…ça y est les première journée est bien entamée. Le contact a été établi maintenant à nous tous de maintenir ce courant.

Deuxième jour, nous rencontrons Carmelle, la merveilleuse!

Très différente, unique comme les deux autres. Plus expressive, plus femme, plus expansive, un visage, une voix, un corps. Carmelle n’a pas assisté au premier jour de travail, elle arrive et se met à l’ouvrage. On sent en elle plus de libertés, de recul quant à sa situation. Elle est dure aussi, ne se laisse pas faire, parle fort. Elle suit le travail, s’investit dès les premiers pas.

Toutes aiment être sur scène et ça se sent! La semaine avec tout le groupe a commencé donc il n’y a plus qu’à!

Les jours s’enchaînent, placé sous le signe du jeu, du rire, de la découverte et surtout des idées. Il nous reste cinq jours pour monter un spectacle dont un jour sera réservé à la construction. Les filles changent, s’adaptent, arrivent tous les jours de mieux en mieux coiffées, habillées, pressées... de jouer! Elles arrivent tôt pour déjeuner avec nous, il n’est pas 8h30 et pourtant on voit le portail s’ouvrir. Et les filles surgissent, souriantes avec énergie. Elles sont dures, oui certes mais fortes et avides d’apprendre, de se laisser aller au jeu, à la vie.

Les six jours de création ont eu lieu avec des hauts et des bas, des retards, des tensions mais surtout un réel moment de partage et de découverte de l’autre, pour ce qu’il est. Les filles sont un vrai moteur pour la bonne marche de ce quotidien, un besoin pour l’avancement de ce spectacle et surtout de ce projet, de cette mission clown 2011. Elles sont au cœur de nos préoccupations, de nos décisions quotidiennes et elles y participent dans ce qu’elles expriment. Cet apprentissage les transforme, elles restent elles-mêmes mais elles grandissent, avancent, changent leur façon de voir et de penser  les choses, à petite et grande échelle. La route est encore longue mais les chemins sont bons!!!

28 février 2011

Carnet de route - lundi 28 février

Ca y est le compte à rebours est lancé. Les représentations ont commencé. Première au centre de BBS ce lundi matin 10h00. Ca s’est bien passé, les filles ont assuré face au public qu’elle connaît très bien.

Le spectacle s’est déroulé sans embûche et tout le monde, acteurs et public étaient contents. Je vous en dis plus après la représentation de ce soir et après discussion avec les clowns.

28 février 2011

Le spectacle....

Le moustique jaune

Chapitre I

L’histoire commence en musique, dans un village, « quelque part » en République démocratique du Congo. Les habitants vaquent à leurs occupations quotidiennes, balayer le sol, piler le maïs, laver le linge, préparer le fufu, au rythme des tam tam.
Soudain, tout s’arrête pour faire place au conteur et à l’histoire « annoncée ».
En effet, ce jour là n’est pas tout à fait comme les autres; Maman Adèle est grosse et elle va accoucher d’un instant à l’autre. Elle arrive au milieu des villageois, elle est énorme et elle a bien du mal à marcher.
Tout le monde l’encourage en chantant:
OYA YE OLE LE BEBE A BOTAMA ! POUSSA POUSSA ……

Cachée derrière un grand drap , elle donne naissance à son enfant dont nous entendons maintenant les premiers cris.
Le village est en émoi, impatient de découvrir l’enfant de Maman Adèle.
Mais lorsque le drap se retire pour dévoiler le bébé, chacun est saisi de panique et fuit en criant, car oh surprise, à la place du beau bébé que tout le monde attendait, il y a là, une créature jaune, un peu inquiétante qui ne ressemble en tout cas ni à Maman Adèle, ni à aucun villageois, ni à rien que nous connaissons.
Tout le monde s’écarte.
La créature jaune tente de s’approcher, mais les villageois reculent, apeurés.
Ils se mettent à discuter, s’interrogent sur cette créature inconnue et si différente: que faut-il faire ? Qui est elle ? Comment réagir ?

Alerté par le brouhaha, le Moconzi, le chef du village, accoure et après avoir ordonné aux villageois de se taire, il découvre avec stupeur la situation. Cette créature est vraiment étrange, même le chef du village recule à sa vue, et les villageois ne parviennent pas à se calmer, malgré les vives recommandations du chef.
Ce dernier demande alors à Maman Adèle de prendre la parole, elle pleure beaucoup et explique que même si elle l’a porté pendant neuf mois, cet enfant ne peut pas être le sien, car il ne lui ressemble pas et il ne ressemble pas non plus à ses autres enfants.
Les villageois la soutiennent et insistent vivement auprès du chef pour que la créature jaune s’en aille loin.
« AKENDE AKENDE ! QU’IL S’EN AILLE!!! »

Le chef finit par accepter la volonté de ses protégés, il s’adresse à l’enfant jaune et lui ordonne de partir.
Seul et triste, ce dernier se met en marche lentement en chantant:
« PAPA NA MAMA BABENGA NINGAY IO , PAPA ET MAMAN M4ONT REJETE … »
Il s’en va vers la brousse où l’attendent de nouvelles aventures et de nouvelles rencontres.

Chapitre II

Nous sommes au cœur de la forêt congolaise, il fait sombre et il fait chaud;
Comme chaque matin, l’éléphant se réveille et sort de chez lui, pour aller boire et manger.
Il avance d’un pas lourd et fier. L’enfant jaune l’aperçoit au loin et s’approche pour lui raconter son histoire et demander de l’aide. Il hésite un peu, l’éléphant est beaucoup plus gros que lui, puis finalement il l’aborde en lui tapotant le dos.
L’éléphant d’abord sursaute, puis très vite, se met dans une grande colère, car il est bien connu que le moustique est l’ennemi numéro un du gros animal.
L’éléphant tape le sol avec sa grosse patte et remue sa trompe dans tous les sens; l’enfant fait quelques pas en arrière, ne comprenant pas ce qui se passe, mais cela n’arrête pas l’éléphant qui maintenant lui fonce dessus;
Alors qu’il va l’écraser, le crocodile arrive et stoppe net l’éléphant qui s’écarte un peu sans être calmé pour autant.
Le crocodile demande à l’enfant jaune ce qu’il fait là, tout seul au milieu de la brousse.
L’enfant explique qu’il a été chassé de sa famille et de son village, qu’il est seul, perdu et qu’il a le ventre vide.
Le crocodile l’écoute calmement mais l’éléphant secoue la tête de droite à gauche, pour signifier son désaccord.
L’enfant pleure et tend les bras vers les deux animaux, mais l’éléphant reste déterminé, il ne veut pas de lui ici, il faut qu’il parte au plus vite.
Le crocodile dit alors à l’enfant de faire demi tour, car il n’y a pas de place pour lui ici, il lui recommande cependant d’aller vers la grande ville, et lui montre la direction à prendre. L’enfant jaune obéit et reprend son chemin.


Chapitre III

L’échangeur de Kinshasa, au cœur de la capitale.
L’agitation est à son comble, l’agent de la circulation tente de mettre de l’ordre au carrefour, mais en vain. Il y a beaucoup de monde et des mouvements dans tous les sens. Les vendeurs d’eau, de pain, de papiers mouchoirs, les cireurs de chaussures, les manucures s’agitent de droite à gauche; les chauffeurs de taxi crient au milieu de l‘embouteillage. Les gens tentent de se frayer un passage, de traverser la rue, de prendre un transport, de vendre des marchandises.
Il y a des cris, des disputes et des accidents. Un taxi freine brutalement, les passagers perdent l’équilibre, le policier les arrêtent, il refuse de les laisser passer, puis finalement tout s’arrange et reprend son cours habituel , sous la chaleur, dans le bruit de la ville.

Au milieu de la rue, l’enfant jaune marche, il ne sait pas vraiment où il se trouve, il regarde un peu partout et ne comprend pas grand-chose. Cet endroit lui est inconnu, il erre au milieu du bazar ambiant sans trop savoir où aller.
Personne ne s’arrête sur son passage, personne ne semble le remarquer.
Epuisé par tant de mouvements, affamé et las de marcher depuis tant de temps, il finit pas s’assoir sur le bord de la route, il n’a plus de force.

Non loin de lui, trois femmes se disputent très fort, un homme essaie d’intervenir et de les séparer. Il est difficile de comprendre ce qui leur arrive car elles hurlent toutes les trois en même temps.
Un musicien s’apercevant de la scène branche sa guitare, et accompagné de ses camarades, il va tenter de les calmer en composant une douce mélodie.
« MILLE ANS COMME UN JOUR /
UN JOUR COMME MILLE ANS /
LA PERSEVERANCE
C’EST L’ASSURANCE /
DE LA VICTOIRE »

Dès les premières notes, tout ce petit monde agité se tait, écoute et se met à chanter, tout près de l’enfant jaune, qui semble enfin s’endormir.
C’est alors que trois jeunes gens arrivent d’un pas décidé, occupés par leur conversation.
Subitement, ils découvrent l’enfant jaune, et de façon brutale, ils s’approchent de lui et l’interpellent.
Qui es-tu petit ?
Parles !
Tu dois nous dire qui tu es !
Tu ne peux pas rester ici, ! C’est notre territoire!

Ils attrapent l’enfant et le déplacent un peu plus loin, l’enfant a peur et il gémit: « laissez moi, je n’ai rien fait, laissez moi s’il vous plaît ».
L’un des trois décide alors de calmer ses deux compères et de reposer l’enfant par terre; il y a peut-être un arrangement possible.
Seulement, nous sommes dans la rue, et la rue a des lois impitoyables. L’enfant jaune peut rester dans cet endroit, et même y dormir, mais il doit d’abord passer une épreuve, une séance d’initiation, en quelques sortes.
Les trois compères se mettent en ligne, ils exigent que l’enfant jaune s’agenouille et marche devant eux, c’est une forme de cérémonie. Ils exécutent un salut militaire et l’enfant jaune avance difficilement, à genoux, il passe devant chacun d’entre eux, sans tomber.
Ainsi, il pourra rester là pour dormir, et pour la première fois depuis longtemps, ce soir, il ne sera pas seul.

Chapitre IV

La ville se calme. Les trois compères et l’enfant dorment désormais.
L’enfant jaune est recroquevillé, la tête sur son tee-shirt, il rêve et son rêve est une chanson.

« DONNEZ MOI UN NOM /
DONNEZ MOI UN PAYS /
JE VOUDRAIS SAVOIR /
D’OU JE VIENS QUI JE SUIS /
JE SUIS UN ENFANT DE LA GUERRE /
JE SUIS UN ENFANT DE LA RUE /
JE VIENS DE VIVRE DE MISERES /
JE VEUX ETRE RECONNU »

Mais tout le monde ne dort pas et les clowns, cachés un peu plus loin suivent la scène et entendent le souhait de l’enfant jaune.
Le premier clown s’avance avec des pinceaux dans les mains; avec l’un d’eux, il chatouille les pieds de l’enfant qui se réveille d’un coup.
Le clown le prend par la main, l’aide à se relever et comme pour le rassurer et lui dire qu’il ne lui veut pas de mal, il se met à jongler. L’enfant se réveille doucement et sourit.
Le clown tend les pinceaux à l’enfant et l’invite à faire pareil, l’enfant les prend, les jette en l’air, mais ça ne marche pas et les trois pinceaux tombent par terre. Le clown rit, et chuchote un secret à l’oreille de l’enfant. Quelques secondes après, l’enfant est monté sur les épaules du clown et rigole.
Il ramasse les pinceaux par terre et demande au clown de jongler de nouveau, le clown obéit pour le plaisir de l’enfant.
C’est à cet instant qu’un deuxième clown arrive, muni d’un beau nez rouge, il appelle l’enfant, lui confie de nouveau un secret et lui pose à son tour un nez rouge sur le visage. L’enfant s’avance vers le premier clown, et par surprise lui tapote le dos, le clown sursaute et crie, l’enfant et son complice rient aux éclats. Les clowns aiment se faire ce genre de blagues entre eux, l’enfant l’a compris et le jeu dure ainsi quelques minutes, jusqu’à l’arrivée du troisième clown.
Il a entre les mains une drôle de marionnette, elle danse doucement et s’approche de l’enfant.
Ce dernier regarde le clown, puis prend dans ses mains la marionnette, les clowns musiciens se mettent à jouer pour l’accompagner, l’enfant danse avec la marionnette sous le regard protecteur de tous les clowns rassemblés autour de lui.
Ils font ensemble une joyeuse ronde, l’enfant n’a plus peur désormais et il a retrouvé quelque chose d’essentiel: son sourire.

Chapitre V

Sur le plateau de télévision l’ambiance est à son comble, une musique rythmée accompagne les trois présentateurs de l’émission, ambianceurs professionnels ils chauffent la salle en dansant.
C’est une soirée bien spéciale car ce soir, le public va découvrir les trois nouvelles stars de Kinshasa, les trois princesses de la scène kinoise.
Les présentateurs appellent d’abord Carmen, le public l’acclame, elle entre dans son magnifique costume de paillettes et danse pour le plus grand plaisir de tous.
Vient ensuite le tour de Charlène la merveilleuse, le public tape dans ses mains de plus belle, son entrée chauffe la salle, elle secoue son corps au rythme des percussions.
Puis c’est le moment tant attendu de tous, toute la salle est en alerte, car voici maintenant que les présentateurs annoncent la venue exceptionnelle, après avoir fait le tour du monde, de …….
BEBITA LE MOUSTIQUE JAUNE DE KINSHASA !!!!!!!!!!!!!!!!!!!



Elle entre, toute la salle, les musiciens, les présentateurs lui font une ovation bien méritée, elle danse d’abord seule puis avec ses deux complices, les trois princesses sont splendides, elles brillent sous les feux de la rampe.
Pour saluer leur talent, tout le monde se met à danser et l’émission se termine dans une ambiance chaleureuse, drôle et remplie d’espérance.

Durant toute cette histoire, l’enfant jaune a traversé bien des épreuves, des moments de solitudes et de tristesse, mais il a aussi appris beaucoup de choses et il a croisé sur son chemin des personnes qui ont su l’entendre et l’accompagner.
Il arrive parfois que les rêves se réalisent.


Dalila.


Voici l’histoire que nous allons désormais raconter aux enfants à travers le spectacle.

Distribution:
Mise en scène: Papa Audy assisté de tous
Clowns sans frontières RD Congo: Reagan, Widjo, Adolphine, Sidi
Clowns sans frontières France: Vincent, Dalila
Les trois princesses: Carmen, Charlène, Bébita
Logistique : Hélène et Pitschou

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27 février 2011

Carnet de route - dimanche 27 février

Premier jour de repos. Petit bilan de cette semaine de création.

Après avoir travaillé de 9h00 à 17h00 tous les jours de la semaine, les artistes clowns peuvent être fiers d’eux. Chacun a trouvé sa place et chaque rôle donne un spectacle drôle, clownesque et émouvant.

Le spectacle est la finalité de cette semaine. Il est prêt. Mais c’est aussi un groupe qui s’est formé durant cette semaine. Un groupe de plus ou moins grands, français ou congolais mais tous réunis pour la meme envie, jouer pour les enfants des rues. Au cours de ses répétitions, repas, goûters passés ensemble une veritable rencontre s’est produite pour mener à bien une aventure humaine et artistique.

Le programme des deux semaines à venir est quasi bouclé en voici un petit apercu.

Clowns Sans Frontières RDC / France
Kinshasa - février 2011
               
               

samedi 19 dimanche 20 lundi 21 mardi 22 mercredi 23 jeudi 24 vendredi 25
AM Voyage   Repetitions Repetitions Course Repetitions Repetitions
PM Voyage Brieffing CSF
- bilan des ateliers
- idées pour le spectacle
Repetitions
Repetitions Construction Repetitions Repetitions
  samedi 26 dimanche 27 lundi 28 mardi 1 mercredi 2 jeudi 3 vendredi 4
AM Reperage Mont ngafula (H et P) Pause(Reperage Helene et Pitshou) BBS (10h) PEKABO (12h) POPOKABAKA (11h)   ORPER NYANGARA
PM Repetition generale Pause (discusion) POPOKABAKA (18h) IREBU (18h) HOPE INTERNATIONAL (16h) C H de Kimbondo (15h) ORPER SUZANA (18h)
  samedi 5 dimanche 6 lundi 7 mardi 8 mercredi 9 jeudi 10 vendredi 11
AM CHERO (10h) AESD(10h) Pause BBS(10h) ANUARITE (14h30) VILLAGE BONDEKO SEMBOLA (11h)  
PM     Pause       Soirée amicale chez Starlette (18h)
               

LN

27 février 2011

Nouveau programme CSF RDC / CSF France

Les envies des Clowns sans Frontières-RDC se manifestent, leurs cœurs se tourmentent à retrouver le monde de plus démunis, clowns sans frontières-RDC se lancer dans une optique dans le cadre de ses projets avec les enfants de la rue, en mettant les enfants en avant plan c’est alors que du point de vue de la réalisation nous restons toujours dans la perspective de mettre en exergue les marionnettes, la danse, le théâtre et la musique.

Un marionnettiste, musicien et metteur en scène se sont rendu aux différents centres pour pouvoir initier les enfants dans la fabrication de marionnette à partir des objets de récupération et aussi des instruments de la musique qui pourra produire le son agréable qui peux être utile dans le spectacle.

Des ateliers qui nous ont permis de sélectionner 4 filles de la rue qui participent à la création dont l’objectif est d’aboutir a un spectacle de « comédie musicale » qui fera une tournée dans des centres qui accueillent les enfants de la rue ensemble avec les artistes franco-congolais.

Au cours de 6 jours, 12 artistes dont 4 artistes congolais, 4 enfants de la rue et 3 artistes français ont créée un spectacle qui fera l’objet d’une large diffusion, une comédie musicale qui apportera un moment de détente à nos cibles.

La fabrication des marionnettes ou autres objets du spectacle ont été fabriqués au fur à mesure les besoins se manifestait pendant la création.

A la rencontre du grand public, au jour d’aujourd’hui ses enfants sont traités de tous le maux possibles que nous connaissons très bien, voleurs, sorciers et que sais je encore, voilà pourquoi pour accorder de la parole a ses enfants clowns sans frontières RDC avec la collaboration de CSF-France met en avant plan ces enfants pour montrer une autre facettes contraire a ce que les gens penses d’eux, a travers ce spectacle il seront accompagnés  par des artistes professionnels composés des artistes franco-congolais.

Ce spectacle s’adressera à la fois aux enfants de la rue et aux personnes qui les ont toujours maltraités.

 

Pitshou tshiovo

Coordonnateur CSF-RDC

24 février 2011

Carnet de route - Jeudi 24 février

Sixième jour que nous sommes ici. Quatrième jour que les clowns travaillent sans relâche. Idée par idée, image par image, carton sur mousse, mousse sur bouteille et ça coupe, découpe, cutterise plastique et tissu pour former un décor, un espace, un ensemble. Le spectacle avance à grand pas. Les comédiennes en herbe et les clowns sont souriants, créatifs, et inventifs. Leur énergie mise au service de la scène nous transporte dans l’univers du moustique jaune.

Les marionnettes sont pratiquement terminées, les décors restent à fignoler et Papa Audy, comme il le dit, continue de mettre en scène et de créer.

Pischtou et moi, logisticiens, flashons les répétitions, préparons le terrain pour les représentations mais oh! Manque de pot, plus de batterie. Ni lui, ni moi n’avons plus d’énergie dans nos deux téléphones et nos 2 appareils-photos. C’est bien pour des logisticiens. Recharger!?! Oui quand l’élèctricité aura décidé de revenir.

LN

Bien sûr, depuis Deux semaines, elle n’est là qu’après 20h00 et il paraît que le 25 tout ira mieux, à la normale, espérons! Sinon je prends d’autres dispositions.

Starlette, la femme, maîtresse des lieux.

17 novembre 2009

Des nouvelles de CSF R.D. Congo

Ce sont quatre comédiens et marionnettistes français qui ont rejoint un important groupe d'homologues kinois pour trois semaines de travail autour de la construction de marionnettes et des interventions dans les centres d'accueils pour enfants en difficulté. Un temps fort en ouverture du programme 2010 de Clowns Sans Frontières R.D. Congo (que nous vous avions décrit dans ces colonnes).

Cette fois-ci, l'ensemble du projet est piloté par l'équipe de coordination congolaise.

Un premier compte rendu est consultable ici

Bientôt la suite....

15 septembre 2009

Soirée de soutien à CSF France à Paris - Grand Rex

Le 8 novembre, nous organisons une soirée de soutien pour financer les différents programmes avec les enfants vivants dans les rues.

Plus d'infos : www.clowns-sans-frontieres-france.org

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Clowns Sans Frontières à Kinshasa
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